Pourtant, le TP MAZEMBE possède l’un des meilleurs effectifs du pays. Des joueurs talentueux, expérimentés, capables de hisser haut les couleurs du club. Pourquoi alors cette obsession du renfort extérieur ? Faut-il toujours associer des résultats en demi-teinte à un manque de qualité dans l’effectif ? Ou faut-il plutôt regarder du côté de la confiance, de la cohésion, de l’environnement que nous offrons à cette équipe ?
Depuis son retour, LAMINE NDIAYE fait face à un défi immense : reconstruire un collectif fort dans un climat où l’exigence ne laisse que peu de place à la patience. Et pourtant, dès sa première saison, il a ramené MAZEMBE en demi-finale continentale et remporté la Linafoot. Tout cela malgré les départs de cadres majeurs. Un bilan qui mérite mieux que des critiques hâtives.
Aujourd’hui, MAZEMBE aligne des profils solides : KABWIT, BONGELI, NDONGALA, Patient, Abdullah… Faut-il réellement croire que ces joueurs ne sont pas au niveau ? Ou alors, faut-il s’interroger sur l’accompagnement, la confiance, et surtout le soutien qu’ils reçoivent ?
Il y a un constat douloureux mais révélateur : des joueurs comme BILEKO ou Jephté, peu utilisés à Lubumbashi, retrouvent leur éclat ailleurs. Est-ce vraiment une question de talent ? Ou bien le fruit d’un environnement plus propice, plus sain, plus soutenant ?
Le vrai problème est peut-être ailleurs. Il est affectif. Symbolique. Le lien entre le club et ses supporters s’est fragilisé. Les tribunes se vident, les encouragements se font rares, les critiques se multiplient. Le passé glorieux est brandi comme une arme, au lieu d’être un socle pour l’avenir.
Ailleurs, les supporters chantent même après une défaite. Ici, un faux pas suffit à déclencher le rejet. Cette mentalité bride nos joueurs, épuise nos espoirs, freine notre progression.
Le TP Mazembe n’a pas besoin uniquement de nouveaux joueurs. Il a besoin de retrouver sa ferveur. De ranimer cette flamme entre l’équipe et son public. Une ambiance où chaque joueur se sent porté, transcendé, valorisé.
Avec trois défaites et un nul en LINAFOOT, il serait facile de tout remettre en question. Mais la véritable réponse ne viendra pas du marché des transferts. Elle viendra de nous. De notre capacité à croire à nouveau. À soutenir, même dans l’adversité. À comprendre que la force d’un club ne repose pas que sur ses résultats, mais sur l’amour indéfectible de ceux qui le portent dans leur cœur.
Il est temps de faire bloc. De cesser les divisions. Et d’écrire, ensemble, la nouvelle ère du TP MAZEMBE.
JNC