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L’accord de paix signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda marque un tournant historique dans la quête de stabilité pour la région des Grands Lacs. L’ancien gouverneur du Katanga et leader politique Moïse Katumbi a salué, ce dimanche, les efforts du président américain Donald Trump, dont la médiation a été déterminante dans l’aboutissement de ce processus.
« Je salue le président realDonaldTrump pour ses efforts de médiation ayant permis la signature, à Washington, de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Cet accord représente une lueur d’espoir pour l’Est de notre pays, longtemps éprouvé par les violences », a déclaré M. Katumbi dans une prise de parole publique.
Appelant à tourner définitivement la page des conflits armés, le leader de l’Ensemble pour la République a rappelé que la paix durable ne se construit ni avec les armes ni dans la violence, mais repose sur le dialogue, la justice et la bonne gouvernance. Pour lui, c’est cette voie que la nation congolaise doit suivre résolument.
Une paix qui doit ouvrir la voie aux libertés démocratiques
Moïse Katumbi a également pointé du doigt l’instrumentalisation du conflit dans l’Est par le régime en place pour restreindre les libertés publiques.
« Cette guerre a trop souvent servi de prétexte pour museler l’opinion, persécuter les journalistes, l’opposition, et procéder à des arrestations arbitraires et illégales », a-t-il dénoncé.
Selon lui, la fin de la guerre doit aussi être celle de la répression, ouvrant la voie à une vie démocratique plus saine, plus respectueuse des droits humains.
Plus d'excuses pour négliger les besoins du peuple
Le chef de file de l’opposition souligne que le retour à la paix ne doit pas être un simple symbole, mais l’occasion d’une transformation profonde de la gouvernance.
« Désormais, il n’y a plus d’excuses pour ne pas répondre aux besoins fondamentaux de la population : emplois, sécurité alimentaire, santé, éducation, eau, électricité, routes… », a insisté Moïse Katumbi.
Il a également exhorté les autorités à mettre un terme à l’insécurité dans les grandes villes, y compris à Kinshasa, théâtre de multiples violences ces derniers mois.
Appel à un dialogue national sous l’égide des Églises
Enfin, Moïse Katumbi a lancé un appel au dialogue et à la réconciliation nationale, sous l’égide des principales plateformes religieuses du pays.
« Aux Congolais de se parler, de se réconcilier dans le cadre du dialogue inclusif de la CENCO-ECC, pour rebâtir ensemble une nation juste, forte et solidaire », a-t-il conclu.
Alors que l’accord de paix suscite espoir et prudence, les attentes sont grandes envers les dirigeants congolais pour donner un contenu concret à cette nouvelle ère qui s’ouvre.
Ali Haddad
