Bukavu : Kabila en quête de solutions avec les chefs d’établissement de l’ESU

Dans le cadre de la deuxième journée de sa mission de consultations à Bukavu, l’ancien président de la République démocratique du Congo et sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, a rencontré ce mercredi la conférence provinciale des chefs d’établissement de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) du Sud-Kivu.

Cette séance d’échanges s’inscrit dans une dynamique entamée par le président honoraire visant à dialoguer avec les forces vives et les couches sociales représentatives de la population congolaise, dans un contexte de fortes attentes nationales sur les plans éducatif, économique, sécuritaire et institutionnel.

Durant ces échanges jugés « ouverts, francs et porteurs d’espoir » selon certains participants, les responsables des institutions universitaires ont exposé leurs préoccupations majeures : insuffisance d’infrastructures, manque de financement, politisation de la gouvernance académique, mais aussi la fuite des cerveaux et la nécessité de redonner à l’université congolaise sa place stratégique dans le développement du pays.

En retour, Joseph Kabila a salué l'engagement des acteurs de l’ESU et rappelé que l’éducation supérieure est un pilier essentiel pour bâtir une nation souveraine, prospère et pacifiée. Il a promis de porter ces doléances dans les différentes plateformes nationales, tout en encourageant la mobilisation autour des valeurs d’excellence, d’unité et de responsabilité collective.

Cette rencontre s’inscrit dans une série de consultations plus larges entamées dans la province du Sud-Kivu, après celles déjà tenues avec les jeunes, les mouvements citoyens et les confessions religieuses. D’autres échanges sont prévus dans les prochains jours, avec d’autres composantes de la société.

Depuis plusieurs mois, Joseph Kabila multiplie les apparitions publiques et les dialogues avec les acteurs sociaux et politiques dans plusieurs provinces du pays, suscitant des spéculations sur un éventuel retour plus affirmé dans l’arène politique nationale. Mais pour ses proches, il s’agirait avant tout d’une démarche citoyenne pour la paix et la refondation de la nation.

La Rédaction