Dans une décision qui suscite déjà de vives réactions, le président kényan William RUTHO a procédé, vendredi 15 août 2025, à la nomination d’un consul général à GOMA, chef-lieu de la province du NORD-KIVU — une zone actuellement sous contrôle de facto de l’Alliance des Forces du Changement (AFC), coalition politico-militaire dirigée par Corneille NANGAA et soutenue par le mouvement rebelle M23, appuyé par le RWANDA.
Cette nomination, inscrite dans le communiqué officiel de la présidence kényane sur les redéploiements diplomatiques, *interroge sur les véritables intentions de Nairobi*. Est-ce une provocation diplomatique à l’encontre de Kinshasa ? Ou bien une reconnaissance officieuse d’un “nouvel ordre territorial” à l’est du pays ?
L’opinion publique congolaise reste sidérée : comment un État ami, membre de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), peut-il poser un tel acte alors que la RDC dénonce une agression armée sur son sol ? Pour plusieurs analystes, cette décision ne fait que confirmer le flou entretenu par Nairobi depuis le lancement en 2023 — sur son sol — de l’Alliance Fleuve Congo, avec le soutien tacite de certaines autorités kényanes.
Alors que KINSHASA s’efforce de reprendre la maîtrise de l’est du pays, cette nomination pourrait bien marquer un virage glacial dans les relations RDC-KENYA, jusque-là cordiales.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement congolais : comment va-t-il réagir ?
Leroi SUMAIDI