L’opposant congolais Jean-Marc Kabund a exprimé sa vive indignation après que le gouvernement sud-africain lui a refusé le visa pour participer à la Conférence internationale sur la paix, organisée par la Fondation Thabo Mbeki.
Dans un message publié sur son compte Twitter, Kabund accuse le régime de Félix Tshisekedi d’avoir exercé des pressions sur Pretoria pour l’empêcher de se rendre à cet événement. « Sur ordre de cette tyrannie, le gouvernement sud-africain m’a refusé le visa, m’empêchant ainsi de participer à la conférence », écrit-il.
S’il reconnaît que l’octroi d’un visa est un acte souverain, Kabund considère ce refus comme une violation des droits humains, soulignant que l’Afrique du Sud s’est ainsi immiscée dans les affaires internes de la RDC, en déviant de la ligne politique tracée après l’apartheid par Nelson Mandela.
« Tout porte à croire que si le régime tyrannique de Kinshasa demandait au gouvernement sud-africain de traquer les opposants congolais sur son territoire, il le ferait », avertit l’opposant.
Jean-Marc Kabund conclut son message en fustigeant « ce pouvoir complice, fossoyeur de la liberté et de l’héritage de Mandela ».
À ce jour, ni le gouvernement sud-africain ni le régime de Kinshasa n’ont commenté publiquement cette affaire, mais elle relance le débat sur le respect des libertés politiques et l’ingérence étrangère dans les affaires internes des États africains.
Ali Haddad