RD Congo : La Présidence, Institution la Plus Coûteuse Selon un Rapport d’UNIS

Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption (UNIS) a publié, ce lundi 24 février 2025, un rapport accablant sur les dépenses des institutions politiques en République Démocratique du Congo (RDC). L’organisation dénonce une allocation excessive des fonds publics au fonctionnement des institutions politiques, au détriment des investissements nécessaires au développement du pays.

Des dépenses publiques exorbitantes

Selon le rapport, la Présidence de la République se distingue comme l’institution la plus gourmande en ressources financières. Au premier semestre de l’année 2024, elle a consommé près de 261,5 milliards USD, représentant 99% des crédits budgétaires votés. Ce dépassement des prévisions budgétaires met en évidence une gestion financière préoccupante.

« La Présidence de la République a consommé ses crédits budgétaires au-delà des prévisions budgétaires du premier semestre. Entre janvier et juin 2024, la Présidence a coûté au Trésor public 261 501 85326 USD, soit 99% des crédits votés. Ceci démontre qu’elle est l’institution la plus coûteuse », souligne le rapport d’UNIS, relayé par Actualité.CD.

Une gouvernance critiquée

L’UNIS alerte sur le déséquilibre entre les dépenses de fonctionnement et les investissements. Alors que la RDC fait face à des défis majeurs dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures, une part importante des ressources publiques est absorbée par les institutions politiques. Cette situation alimente les critiques sur la gestion des finances publiques et le manque de volonté politique pour rationaliser les dépenses.

Le rapport d’UNIS appelle ainsi à une réduction du train de vie des institutions et à une allocation plus équilibrée des fonds publics pour favoriser le développement du pays.

Vers une réforme budgétaire ?

Face à ces révélations, des voix s’élèvent pour exiger une réforme budgétaire plus stricte. La société civile et certains acteurs politiques réclament davantage de transparence et une meilleure répartition des ressources. Il reste à voir si le gouvernement prendra des mesures concrètes pour corriger ces dérives budgétaires ou si cette énième alerte restera lettre morte.

En attendant, la population congolaise continue de faire face à des conditions de vie difficiles, tandis que les dépenses publiques profitent principalement aux élites politiques.

Ali Haddad 

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