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Selon MUTEBA, la procédure engagée ne respecte pas les dispositions légales, notamment l’exigence d’un vote à la majorité qualifiée du Congrès pour toute levée d’immunité parlementaire.
«Ce n’est pas acceptable. On assiste à des violations flagrantes des lois», a-t-il dénoncé, rappelant que Joseph KABILA n’a pas été jugé ni condamné, et pourtant, des décisions ont été prises contre ses biens.
Il a particulièrement pointé du doigt le ministre de la Justice, qu’il accuse d’avoir ordonné la saisie et la perquisition de propriétés appartenant à KABILA, notamment à LUBUMBASHI, sans respect des procédures judiciaires.
«C’est un citoyen comme les autres, qui a droit à la protection de ses droits fondamentaux dans un État de droit», a insisté MUTEBA.
Mais au-delà de l’aspect juridique, le président de l’ODEP alerte sur les conséquences politiques de cette démarche. Pour lui, elle compromet les efforts de cohésion nationale et met en péril les bases d’un dialogue inclusif entre les forces politiques du pays.
«Pourquoi privilégier les confrontations alors qu’un échange direct est possible ?», s’est-il interrogé.
Florimond Muteba a ainsi lancé un appel solennel au président Félix Tshisekedi : «Stoppez ce processus et engagez un dialogue avec votre prédécesseur. Il vous a remis le pouvoir pacifiquement. Pourquoi est-il aujourd’hui plus facile d’aller dialoguer avec un émir du Qatar que de discuter avec celui qui vous a passé le flambeau ?»
Enfin, il a déploré le recours systématique à des médiations étrangères pour résoudre les tensions politiques internes, estimant que la RDC dispose d’assez de personnalités sages et neutres capables de favoriser un dialogue national.
«Si nous voulons une paix durable, nous devons d’abord reconstruire la confiance et parler entre nous», a-t-il conclu.
Ali Haddad
