Innoss’B implore Dieu dans “Bwaka miso” : une prière pour une RDC en souffrance

Innoss’B revient avec un titre poignant, bien loin des rythmes festifs qui ont fait sa renommée. Dans “Bwaka miso”, dévoilé le samedi 7 juin 2025, l’artiste congolais délaisse les artifices pour livrer une prière bouleversante, un cri du cœur lancé vers le ciel, en faveur d’un peuple meurtri par la guerre, l’injustice et l’abandon.

Un message puissant, une symbolique forte

“Bwaka miso”, littéralement tourne ton regard, est bien plus qu’une simple chanson. C’est un appel à Dieu, un plaidoyer vibrant pour le salut d’un pays trop longtemps plongé dans la douleur. À travers ce titre, Innoss’B rend hommage aux milliers de Congolais victimes de violences, de complots, de trahisons internes et du silence assourdissant du monde face à l’horreur.

Le chanteur dénonce sans détour l’indifférence des autorités, plus préoccupées par le partage du pouvoir que par le sort de leurs concitoyens. Une réalité crue, mais tristement familière pour les habitants de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Une mise en scène sobre, chargée de spiritualité

Le clip, d’une durée d’1 minute 38 secondes, frappe par sa simplicité. Innoss’B y apparaît seul, vêtu de noir, les mains levées vers le ciel, au bord du fleuve Congo. Aucun artifice, aucun décor superflu : tout est centré sur l’essentiel. La douleur, la foi, l’espoir.

Dans ce geste de supplication, c’est toute une nation qui semble s’exprimer à travers lui. Une nation lasse de souffrir, mais qui refuse de perdre espoir.

Un engagement artistique fort

Avec “Bwaka miso”, Innoss’B montre une autre facette de son art. Celle d’un artiste conscient, engagé, et profondément lié à son pays. Il ne cherche pas à divertir, mais à éveiller les consciences, à réveiller les cœurs.

C’est une prière. Un appel au secours. Un chant d’espérance.

Et surtout, une preuve que la musique peut encore porter la voix des sans-voix.

Ali Haddad