Trois suspects ont été arrêtés à KALEMIE, au TANGANYIKA, jeudi 26 juin dans la journée. Ils sont prétendument liés à une scène de braquage armé ultraviolente qui a secoué le quartier Joseph, dans la commune de la LUKUGA la nuit de mercredi à jeudi.
Selon certains observateurs, cette capture pourrait être un indice précieux pour remonter la chaîne de l'implication. Ces individus ont été interpellés à l'issue d'une opération de ratissage policier bien ficelée.
Ces personnes seront déférées devant leur juge naturel, à en croire l'informateur. Les charges risquent d'être très accablantes. L'on pense bien à la création et participation au mouvement insurrectionnel, puis vol à main armée qui sont passibles jusqu'à 10 ans de réclusion ou plus .
Les forces de sécurité les associent au double cambriolage nocturne portant sur une bagatelle globale de 31 000 dollars américains. Les sources concordantes affirment avoir entendu cette nuit-là et pendant plusieurs minutes des rafales de tirs à la mitrailleuse et à la Kalachnikov.
Un habitant sur place confie qu'il pensait au début à une incursion rebelle, mais après il va réaliser qu'une maison d'un particulier subissait une attaque à LUBUYE, derrière le laboratoire de l'Office Congolais de contrôle, OCC. Ici les malfaiteurs ont fracturé l'entrée principale en tirant plusieurs coups de balle dans le verrou pour s'y introduire. Ils sont répartis de là avec 20.000 dollars américains soustraits à leurs victimes sous menace d'arme à feu.
Le sort similaire a été réservé à une autre demeure sise sur avenue MAMBA dans le même quartier. L'assaut est imputable aux mêmes agresseurs. Ces derniers ont tiré à bout portant dans la jambe du propriétaire de la maison, avant de se mettre en cavale avec un butin de vol faramineux de 11.000 dollars américains.
Ce feuilleton interminable d'insécurité soulève des interrogations majeures sur le mécanisme de protection à KALEMIE, une ville qui est en train de perdre les pédales sous la pression d'une délinquance accrue.
Les défenseurs de droits humains pointent un sentiment d'insécurité au sein de la population. Chaque nuit qui tombe devient une source d'inquiétude ne sachant pas où ça peut crépiter.
L'acteur politique Nathan MUGISHO, membre de l'opposition, très alarmé par les récents événements, fustige la théâtralisation des affaires au sein de la chambre de députés provinciaux. Il accuse un semblant de contrôle parlementaire et surtout une connivence aggravée entre le législatif et l'exécutif.
«Ce que nous ne comprenons pas c'est la légèreté avec laquelle les députés prennent l'aspect sécuritaire dans notre province du TANGANYIKA. Les députés c'est le dernier rempart auquel il faut recourir pour sanctionner l'incompétence qui se vit dans le domaine sécuritaire, mais dommage, les élus sont à leur tour devenus incompétents», a-t-il déclaré à Kitinfos.com, tout en appelant la population à «prendre acte de tout ce qui est fait».
Et d'ajouter que : «la population doit définir son destin de manière claire et avec des personnes qu'il faut pour défendre ses intérêts».
Ildephonse WILONDJA