Le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières du TANGANYIKA, KASONGO SALUMU Johnson, est désormais sur une chaise éjectable. Une motion de défiance visant à le déchoir de ses fonctions a été déposée sur la table du bureau de l’Assemblée provinciale.
Il lui est reproché d’avoir esquivé le contrôle parlementaire prévu le 16 juin dernier, où il était convoqué pour répondre à une question orale avec débat initiée par le député provincial KABONGO WA KABONGO Boniface. Ce dernier fustige le «laxisme défaitiste» du gouvernement provincial face à l’escalade de la violence et de l’insécurité dans la province du TANGANYIKA.
Le ministre avait justifié son absence par un séjour médical en Inde, proposant de se présenter à la plénière le 26 juin. Une tentative de fuite au contrôle parlementaire, selon le député d’Ensemble pour la République, sachant que la session parlementaire s’achève le 27 juin.
La présence inattendue du ministre Johnson dans les couloirs du parlement le lundi 23 juin, lors d’une plénière convoquée pour entendre la ministre de l’Économie et des Finances, a ravivé la colère du député KABONGO, qui y voit un affront aux rapports entre exécutif et législatif.
Considérant l’excuse avancée comme un «tissu de mensonges», KABONGO WA KABONGO a transformé séance tenante sa question orale avec débat en motion de défiance, en vertu des articles 171 et 709 du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, ainsi que de l’article 146 de la Constitution.
La motion, si elle est jugée recevable, devra être soumise au vote des 25 députés provinciaux. Dans 48 heures, la population du TANGANYIKA connaîtra le sort du ministre KASONGO SALUMU Johnson.
Ildephonse WILONDJA