À KALEMIE, dans la province du TANGANYIKA, les pleurs étouffés du camp de déplacés de KATANIKA2 ont trouvé un écho. Le lundi 25 août, une caravane humanitaire est arrivée sur le site de fortune de KIKONGO, marquant le coup d’envoi des activités d’assistance aux plus de 2 800 déplacés qui y survivent entre abris précaires, insécurité sanitaire et pauvreté extrême.
Parmi eux : des familles ayant fui les affres des conflits armés dans l’Est du pays, notamment la guerre de l’AFC/M23, mais aussi des sinistrés des inondations qui ont frappé Kalemie. En réponse à cette détresse, le Ministre provincial des Affaires sociales et Actions humanitaires, Benoît MALUMBI, a supervisé le lancement de la distribution d’aide humanitaire, avec l’appui logistique du HCR.
Des bâches pour couvrir, du cash pour survivre
Les bénéficiaires ont reçu des bâches pour protéger leurs abris rudimentaires, ainsi que des transferts monétaires via téléphonie mobile, permettant de couvrir certains besoins de première nécessité.
En parallèle, des matériaux de construction (ciment, tôles...) ont été acheminés pour éradiquer le fléau de la défécation à l’air libre et réduire les risques de maladies diarrhéiques, longtemps dénoncés dans le camp.
«Cette assistance que vous recevez aujourd’hui n’est pas seulement un geste matériel. C’est un signe d’espoir, un symbole de compassion et de responsabilité partagée», a affirmé le ministre Benoît Malumbi, soulignant que ces actions s’inscrivent dans les objectifs du Plan de développement provincial et national.
Un soulagement palpable
Parmi les déplacés, l’émotion est grande.
«Nous disons merci de vous être souvenus de nous», confie une femme visiblement émue. Entre urgence humanitaire et stratégie de résilience, cette intervention sonne comme un souffle nouveau pour ces vies mises entre parenthèses.
Le gouvernement local espère transformer cette aide ponctuelle en un levier durable de cohésion sociale et de dignité retrouvée.
Ildephonse WILONDJA