RDC : Trois bateaux au nom des héros pour pêcher la souveraineté alimentaire

Une cérémonie discrète mais hautement symbolique s’est tenue, vendredi 18 juillet 2025, au port international de Boma (Kongo-Central) avec l’accostage de trois bateaux flambant neufs, venus tout droit d’Égypte. 

Nommés Etienne TSHISEKEDI, Patrice Emery LUMUMBA et Simon KIMBANGU, ces navires ne sont pas de simples équipements de pêche : ils portent l’ambition du gouvernement de réduire la dépendance du pays à l’importation des vivres frais, notamment le poisson.

Outils productifs très symboliques

En nommant ces bateaux d’après des figures historiques congolaises, le gouvernement semble vouloir frapper fort dans l’imaginaire collectif. Mais au-delà de cette charge symbolique, les attentes sont énormes. Ces navires, conçus pour la pêche en haute mer et la transformation primaire, devraient opérer sur le fleuve Congo et les eaux atlantiques, dans un pays qui importe encore massivement du poisson malgré un potentiel halieutique de plus de 700 000 tonnes par an.

Un pas en avant...

Alors que certaines mauvaises langues dénoncent déjà une opération de communication aux allures populistes, les personnes avisées pensent ces bateaux seront exploités durablement, sans sombrer dans la gestion opaque. 

D'autres soulignent que le gouvernement devrait avoir une politique claire de soutien à la filière locale : infrastructures de conservation, circuits de distribution, et encadrement des pêcheurs restent des maillons faibles.

Une opportunité à saisir… avec prudence

Si ces bateaux tiennent leurs promesses, ils pourraient non seulement soulager le panier de la ménagère, mais aussi relancer des économies locales en souffrance.

En attendant, la société civile et les acteurs du secteur attendent des garanties concrètes : transparence dans la gestion, retombées locales et efficacité sur le terrain. 

Avec Félix-Antoine TSHISEKEDI, la souveraineté alimentaire ne se pêche pas avec des slogans, mais devient une réalité palpable.

Rédaction