Au cœur de l’affaire : près de 10 hectares de terres arables situées dans le quartier MUTUKA, commune de KALEMIE, que des agents du cadastre auraient «expropriées» au mépris des procédures légales.
Ces terres, jusque-là exploitées par des agriculteurs locaux, représentent pour eux la principale source de revenus. Désormais privés d’accès, les cultivateurs dénoncent une opération opaque et une tentative de spoliation orchestrée par certains fonctionnaires véreux, avec la complicité présumée de figures influentes de la ville.
«Ce terrain n’est même pas loti. Il ne s’agit pas d’un domaine constructible. Le cadastre agit sans fondement légal ni concertation», a témoigné l’un des exploitants lésés, appelant à une intervention rapide des autorités provinciales pour stopper ce qu’ils qualifient de politique d’hostilité à l’égard des pauvres.
Face à la montée de la tension, le président du conseil communal, Elie ILUNGA JOBELWA, s’est rendu sur le site. Après un échange avec les parties concernées, il a promis un suivi rapproché du dossier en vue d’une solution juste et durable.
Ce dossier relance le débat sur la gouvernance foncière au TANGANYIKA, où les conflits entre populations locales et certains agents de l'État deviennent récurrents.
Ildephonse WILONDJA