Le vendredi dernier, le Département d’État américain a annoncé une avancée diplomatique majeure entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Une déclaration de principes a été signée entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, marquant une tentative de relance du dialogue entre KINSHASA et KIGALI.
Un geste fort dans un contexte tendu
Cette initiative vise à jeter les bases d’une nouvelle ère de paix, de stabilité et de coopération entre les deux voisins. Une avancée symbolique, mais loin d’être anodine, dans un contexte où les relations bilatérales sont marquées par des accusations mutuelles, notamment autour du soutien présumé du Rwanda au M23, un groupe armé actif dans l’est de la RDC.
Depuis plusieurs années, les tensions n’ont cessé de s’aggraver, mettant en péril non seulement la sécurité régionale, mais aussi les perspectives de développement économique et de coopération transfrontalière. C’est dans ce climat complexe que cette déclaration prend tout son sens.
La médiation américaine en toile de fond
Washington joue ici un rôle de médiateur discret mais influent. En soutenant cette démarche, les États-Unis cherchent à favoriser un règlement pacifique des différends entre KINSHASA et KIGALI, tout en réaffirmant leur engagement pour la stabilité dans la région des Grands Lacs. Le contenu exact de la déclaration n’a pas encore été rendu public, mais les signaux envoyés sont clairs : un dialogue est possible.
Et après ?
La question reste ouverte : cette déclaration de principes débouchera-t-elle sur des mesures concrètes ? Le scepticisme est de mise, notamment au sein de la société civile congolaise, encore marquée par les nombreuses promesses non tenues du passé. Le gouvernement congolais sera-t-il prêt à faire confiance à Kigali ? Et le Rwanda, de son côté, acceptera-t-il de faire des concessions tangibles ?
Ce nouveau chapitre, s’il se confirme, pourrait marquer un tournant pour l’Afrique Centrale. Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’un premier pas. Il reste à voir si les actes suivront les mots.
À suivre…
Ali Haddad