Accord de paix RDC-Rwanda reporté : Tensions Trump-DOHA… voilà ce que l’on ne vous dit pas !

La signature tant attendue de l'accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, initialement prévue pour mai 2025, semble désormais repoussée à fin juin, voire début juillet. Ce report, bien que non officiellement confirmé, suscite de nombreuses interrogations quant à la volonté réelle des parties prenantes de mettre un terme au conflit dévastateur dans l'est de la RDC.

Les négociations, relancées à Doha début mai, ont été marquées par des tensions persistantes. Le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par KIGALI, a exprimé son mécontentement face à l'absence de mesures de confiance de la part du gouvernement congolais, notamment la libération de ses membres détenus. De plus, la délégation congolaise présente à DOHA n'aurait pas été mandatée pour prendre des décisions concrètes, ralentissant ainsi le processus de paix.

Parallèlement, une déclaration de principes a été signée à WASHINGTON le 25 avril 2025 entre les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, sous l'égide des États-Unis. Ce document engage les deux pays à cesser tout soutien aux groupes armés et à élaborer un projet d'accord de paix d'ici au 2 mai. Cependant, les discussions se poursuivent à distance, avec une réunion ministérielle envisagée vers la troisième semaine de mai à WASHINGTON pour finaliser un texte consolidé.

La médiation américaine, incarnée par le conseiller principal de Donald Trump pour l'Afrique, MASSAD BOULOS, joue un rôle central dans ces négociations. WASHINGTON pousse pour une résolution diplomatique d'ici juillet, liant les efforts de paix à des investissements économiques massifs dans la région des Grands Lacs.

Malgré ces avancées, le scepticisme demeure. Les précédentes tentatives de médiation, notamment celles de l'Angola, ont échoué, et la méfiance entre KINSHASA et KIGALI reste palpable. La population congolaise, particulièrement dans l'est du pays, continue de subir les conséquences d'un conflit qui semble sans fin.

Alors que les regards se tournent vers une possible signature de l'accord de paix à la fin juin, la question demeure : cet accord sera-t-il enfin le catalyseur d'une paix durable, ou une nouvelle promesse non tenue dans une région en proie à des décennies de violence ?

Leroi SUMAIDI 

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