Les premières aides ont été fournies à plus de 200 familles déplacées par les inondations de mardi 06 mai à l'école de police, bâtiment hôte, réquisitionné pour abriter à titre provisoire des sinistrés sans abris.
Le gouvernement provincial a offert son soutien des vivres et non vivres aux foyers affligés ayant quasiment tout perdu dans les submersions particulièrement dévastatrices. Cette assistance est constituée entre autres des sacs de farine, des poisons fumés, de l'huile de cuisine, des matelas, des couvertures, des vêtements, des ustensiles de cuisine, du savon etc.
Des stigmates dramatiques de la catastrophe sont encore visibles dans une ville, où même les zones insoupçonnables ont été affectées gravement par les crues émanant d'une pluviométrie abondante et exceptionnelle.
Jusqu'à présent aucune statistique officielle sur l'étendue de dommages n'a encore filtré.
La tragédie d'un bébé d'à peine quatre mois dont le cadavre a été repêché d'une eau boueuse à KITCHANGA retient plus l'attention et jette de l'émoi dans la communauté.
Ce jeudi 08 mai, le gouverneur Christian KITUNGWA MUTEBA s'est rendu au lieu où se tient le deuil de ce bébé pour apporter sa compassion et présenter ses condoléances à la famille éprouvée. En outre, le Chef de l'exécutif accompagnera la famille du défunt dans l'organisation des obsèques, a confié une source proche.
Pour les uns, la disparition du nourrisson dans des conditions tout à fait terribles doit interpeller les autorités sur les rôles qui leurs sont dévolus.
D'autres pointent un laxisme face à l'anarchie qui prospère dans le secteur de construction à KALEMIE.
En premier lieu, les canalisations de la ville ont été envahies. Impossible d'évacuer de l'eau sans encombre. Par manque de passage, l'eau finit par déborder.
Ensuite l'occupation malheureuse des hauteurs aux mépris des normes urbanistiques provoque les érosions et la coulée de la boue sur les avenues érigées aux pieds des collines.
Ildephonse WILONDJA