Consultations fantômes à GOMA : KABILA et le crépuscule d’un règne sans gloire

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Les consultations de Joseph KABILA à GOMA se sont éteintes comme une bougie dans un couloir battu par les vents, sans chaleur, sans lueur, sans suite. Nées d’une improvisation terne, elles furent le théâtre d’un spectacle confus : tantôt posture de patriarche conspirateur revendiquant sa part dans l’ignominie de l’occupation, tantôt manœuvre de chantage à peine voilée adressée à KINSHASA, comme un enfant capricieux secouant une boîte vide pour attirer l’attention.

Car enfin, que reste-t-il de cette parade ? Rien, sinon le silence embarrassé des siens. Aucun des affidés de l’ancien président, pas même les plus dociles, ne parvient aujourd’hui à dégager la moindre vertu ou stratégie de ce caprice politique. Ils n’osent plus, du reste, en parler autrement qu’à demi-mot, comme d’un embarras de famille dont on espère que l’oubli fera son œuvre. 
Le comble : en voulant réapparaître dans le jeu, KABILA n’a fait que dissoudre les derniers résidus d’un héritage déjà fragile, diluant sa légende dans le ridicule — et pire, dans la trahison à peine maquillée de l’idée républicaine.

Et le voilà désormais, ce sphinx fatigué, englué derrière un président de contrefaçon, un pasteur-candidat nommé NANGAA, qu’il n’a même pas réussi à dompter, ni à supplanter. Le roi déchu est devenu le vassal d’un intrigant sans royaume. Autour de lui, ses fidèles errent comme des ombres, incapables de produire ne serait-ce qu’un semblant de conclusion à cette errance politique. Même un communiqué indigent leur échappe. Le ridicule, chez eux, n’a plus d’auteur, ni de porte-parole.

C’est, à n’en point douter, l’un des plus spectaculaires gâchis de notre jeune histoire républicaine. Une tragédie grotesque, dont la morale n’est pas tant pour l’Histoire que pour chacun de nous : il ne suffit pas d’avoir régné pour continuer d’exister. Et il ne suffit pas d’avoir le silence pour en faire une stratégie.

Rédaction 
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