C’est un retour chargé d’émotion, de symboles et d’espoir. Après des années d’exil, Sa Majesté Joseph MUKUNGUBILA MUTOMBO a foulé de nouveau le sol de son village natal, Kisaala, à 116 km de Kabalo, dans la province du TANGANYIKA. Entouré de ses reines, princes, princesses et proches, le chef spirituel et coutumier a entamé un pèlerinage royal aux allures historiques.
Le convoi, encadré par une sécurité rigoureuse assurée par le Colonel Dieudonné Kanema, le Chef de Poste du renseignement Éric Taratibu et les forces de police, a traversé plusieurs villages (Luvula, Kasinge, Suya, Kayumbu, Kyulu, Kikunu) où les populations, sorties en masse, l’ont accueilli dans la liesse et le respect traditionnel.
Le point culminant de cette visite fut le recueillement sur la tombe de son père, décédé en 2016 alors que Sa Majesté était en exil. Un moment fort, empreint de douleur et de spiritualité, suivi d’une visite des chantiers de modernisation entamés dans la région.
Dans un discours aux accents à la fois politiques et spirituels, MUKUNGUBILA a dénoncé les ingérences étrangères à l’origine, selon lui, des troubles qui secouent le TANGANYIKA. Il a réaffirmé son engagement à défendre la souveraineté congolaise, tout en appelant les communautés locales à l’unité, à la vigilance et à la résilience.
Sous les acclamations, le chef a été porté en Tshipoyi, chaise royale réservée à sa lignée. Les chefs coutumiers ont entonné des déclarations ancestrales, marquant la réintégration de MUKUNGUBILA dans le cercle sacré de la tradition.
Avec émotion, il a également évoqué les assassinats de son frère et de membres de sa fondation, tués par des milices en 2016, pointant du doigt les forces dites « ba Bonté ». Une blessure toujours vive, mais qui alimente son combat pour la justice et la paix.
Durant son séjour, plusieurs infrastructures locales seront inaugurées, et une conférence de presse est annoncée. L’occasion pour le chef spirituel de lever le voile sur « les ennemis du Congo » et partager sa vision d’un Congo réconcilié, debout et prospère.
Théo MUKONKI – Depuis Kabalo