Le championnat national de football de la République Démocratique du Congo, la LINAFOOT, est en pleine effervescence, avec une compétition qui suscite de plus en plus de débats sur les règles régissant l'enregistrement des joueurs, notamment pendant les phases cruciales comme les play-offs. Si le football moderne connaît des règles strictes concernant les périodes de mercato et les transferts, la LINAFOOT semble évoluer dans une zone grise, où l'enregistrement des joueurs pendant la compétition pose parfois question.
Le cas Patrick MWAUNGULU : Une illustration du flou règlementaire
Un exemple frappant est celui du joueur Patrick MWAUNGULU. Lors de la première journée des play-offs, il marque un but contre le TP MAZEMBE, évoluant alors sous les couleurs de Don BOSCO. Quelques journées plus tard, lors de la troisième journée, le même joueur inscrit un but… mais pour le TP MAZEMBE, lors de la rencontre contre les Aigles du Congo. Ce cas semble non seulement surprenant mais aussi en contradiction avec les règles de transfert habituelles, qui interdisent à un joueur de jouer pour deux équipes dans une même compétition.
Derrière cet incident, une question centrale se pose : comment un joueur peut-il être transféré, voire jouer pour deux équipes dans la même phase de compétition ? Est-ce une flexibilité imposée par des circonstances exceptionnelles ou une véritable brèche dans la réglementation de la LINAFOOT ?
Une flexibilité de marché pour renforcer les effectifs
En analysant la situation de manière plus large, il semble que la Linafoot, contrairement à d'autres ligues, offre une certaine flexibilité concernant le renforcement des effectifs pendant la compétition. Cette flexibilité pourrait être bénéfique pour les clubs en cas d'urgence, comme une blessure ou un manque de performance dans certaines zones du terrain. Cette approche permettrait aux clubs de réagir rapidement, en recrutant des joueurs même après le début des play-offs ou de la saison, afin de maximiser leurs chances de succès.
Cependant, ce manque de clarté sur les périodes de mercato soulève plusieurs inquiétudes, notamment concernant l'équité entre les clubs. La possibilité de renforcer son effectif avec des joueurs issus d’autres équipes pourrait donner un avantage indu à certaines formations, particulièrement si elles ont un accès privilégié à des talents disponibles en cours de saison.
La nécessité d'un règlement clair et transparent
Il est crucial pour la LINAFOOT de clarifier ses règles en matière de transferts et d'enregistrement des joueurs, particulièrement en ce qui concerne les périodes de mercato et les mouvements de joueurs pendant la compétition. Une réglementation floue ne fait que favoriser les spéculations et peut nuire à l'intégrité du championnat. De plus, cela peut créer un déséquilibre compétitif entre les clubs qui respectent des règles non définies et ceux qui choisissent de se renforcer en dehors de ces périodes.
Les règlements de transfert, notamment les fenêtres de mercato, existent pour assurer une certaine stabilité et équité entre les clubs. Même si la flexibilité peut parfois être nécessaire pour des situations exceptionnelles, elle doit être encadrée de manière stricte, afin de garantir une compétition saine et juste.
Le cas de Patrick MWAUNGULU et d'autres cas similaires soulignent la nécessité d'une régulation plus claire et stricte en ce qui concerne le mercato en LINAFOOT. Si le championnat congolaise peut bénéficier d'une certaine flexibilité pour renforcer ses effectifs, cela ne doit pas se faire au détriment de l'intégrité compétitive. Il est donc urgent que la LINAFOOT mette en place des règles transparentes et universelles sur les transferts, tout en veillant à ce que chaque équipe respecte ces principes pour garantir un championnat équitable et bien organisé.
JNC