LUBUMBASHI : Centre-ville ou zone de non-droit ? L'État a-t-il abandonné la capitale du cuivre ?

Le centre-ville de Lubumbashi, autrefois fierté urbaine du Haut-Katanga, devient jour après jour une véritable zone rouge, livrée à la délinquance juvénile et à l'insécurité permanente.

Entre 5h et 6h du matin, et à partir de 19H30', plusieurs avenues stratégiques de la ville se transforment en pièges urbains pour les paisibles citoyens. L’avenue Kapenda, notamment entre les avenues des Usines et Likasi, ainsi que l’avenue Maman Yemo, entre Likasi et Moero, figurent désormais parmi les zones à haut risque. Des enfants de la rue y circulent en groupe, attaquant, rackettant et violentant les passants dans une totale impunité.

Parmi les points noirs du centre-ville, on note aussi :  

- Les alentours du marché Mzee Laurent Désiré Kabila,  

- Les abords du Grand Labo sur l’avenue Likasi,  

- Les environs de l’hôpital Jason Sendwe,  

- Et la célèbre station SAFINA.

Ces lieux sont devenus des repères d’agression, de vols à l’arraché et, dans certains cas rapportés, de viols en plein jour. Des jeunes filles sont régulièrement ciblées, leurs sacs à main et téléphones leur sont arrachés avec une violence inouïe. Le tout se passe sous le regard impuissant des forces de l’ordre, souvent dépassées ou absentes.

Face à cette insécurité urbaine galopante, les Lushois n'ont d'autre choix que de miser sur la vigilance communautaire, pendant que l'État semble avoir déserté ses responsabilités en matière de sécurité publique.

Leroi SUMAIDI