.png)
Le décès de M. GASHINGIRA intervient dans un contexte politique particulièrement tendu en République démocratique du Congo. Depuis plusieurs mois, le SUD-KIVU, à l’instar d'autres provinces de l'Est du pays, est le théâtre de profonds bouleversements institutionnels depuis la montée en puissance de l’AFC/M23, un mouvement accusé par Kinshasa d’être soutenu par le RWANDA.
Un décès aux circonstances floues
Les causes exactes du décès de Juvénal GASHINGIRA n’ont pas encore été révélées. Aucune déclaration officielle n’a précisé s’il s’agissait d’un malaise, d’un acte criminel ou d’une autre circonstance. Le silence entourant cet événement suscite des interrogations au sein de la population et de la classe politique locale.
Des messages de condoléances ont été adressés à sa famille, à la population du Sud-Kivu, ainsi qu’aux membres de son parti. Plusieurs figures proches de l’AFC/M23 ont salué la mémoire d’un «homme dévoué à la reconstruction économique de la province».
Un acteur clé dans un pouvoir contesté
La nomination de Juvénal Gashingira à la vice-gouvernance du Sud-Kivu avait été perçue comme un acte symbolique fort de la part de l’AFC/M23, cherchant à asseoir son autorité dans une zone longtemps convoitée. En charge des finances, il jouait un rôle stratégique dans la tentative de mise en place d’une administration parallèle au pouvoir central.
Son décès pourrait fragiliser davantage une gouvernance déjà précaire dans une région en proie à l’instabilité chronique, où les équilibres politiques sont constamment remis en cause.
Quelles suites ?
À l’heure où les tensions entre le gouvernement central et les mouvements rebelles se ravivent, la disparition de Juvénal GASHINGIRA ouvre une période d’incertitude. Une enquête pourrait être ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort, tandis que l’AFC/M23 devra désigner un successeur dans un contexte déjà explosif.
Ali Haddad
