Le remplacement surprise de Jules ALINGETE Key à la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF) par Christophe BITASAMWA Bahii a déclenché un tollé national. Pour la Société Civile du Congo (SOCICO), dirigé par Pontien NYEMBO, ce changement n’est pas anodin : il marque un possible retour en arrière dans la lutte contre la corruption, alors que l’IGF sous Alingete était devenue le cauchemar des détourneurs.
Un bilan qui dérange
Jules ALINGETE s’est imposé par des méthodes musclées et une détermination inébranlable. Sous sa direction, l’IGF avait redonné espoir à une population lassée des détournements de fonds publics. Son limogeage a été perçu par la SOCICO comme une tentative de saborder les acquis obtenus dans la moralisation de la gestion publique.
Un climat d’impunité en embuscade
La SOCICO dénonce une orchestration de ce changement par ceux qui « étaient très mal à l’aise » avec les audits rigoureux de l’IGF. Derrière ce remplacement, elle craint un affaiblissement stratégique de cette institution-clé dans la lutte contre la corruption. Le retour d’un système de complaisance guette, au moment même où le pays prépare des élections cruciales.
L’appel à la reconnaissance du mérite
Le communiqué dûment signé par le Président Pontien NYEMBO appelle à une culture de récompense des fonctionnaires intègres, à l’image d’ALINGETE. Un prix spécial, baptisé "Hilton", pourrait être remis pour honorer ses services rendus, une initiative symbolique dans un pays où l’impunité est souvent la norme.
La société civile reste vigilante. La SOCICO met en garde contre toute tentative de banalisation des efforts de l’IGF. Le départ d’Alingete ne devrait pas signifier la fin d’une ère de reddition des comptes, mais plutôt une invitation à institutionnaliser cette rigueur, au-delà des hommes.
Fatshi BWANGA