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Dans un document officiel, l’ODEP déplore un départ qui «ne doit pas inaugurer une ère de silence, mais un sursaut collectif pour pérenniser l’élan de contrôle et d’éthique budgétaire initié sous sa direction». Sous la houlette de Jules ALINGETE, l’IGF s’était imposée comme une institution-clé dans la lutte contre les détournements de fonds publics, notamment à travers des enquêtes retentissantes sur le programme de forages et l’installation de lampadaires.
Le président du Conseil d’Administration de l’ODEP, Florimond MUTEBA TSHITENGE, n’a pas mâché ses mots.
Selon lui, Jules ALINGETE a été victime des «antivaleurs» qui gangrènent la gouvernance en RDC : «la médiocrité, le tribalisme, la gabegie, la cupidité, le népotisme, la corruption, la surfacturation des projets et les détournements».
L’ODEP va plus loin en affirmant que cette décision serait motivée par la volonté d’étouffer des révélations gênantes.
Elle évoque notamment une menace de Nicolas KAZADI, ministre des Finances, de rendre publics certains secrets sensibles liés à la gestion des affaires de l’État. Selon le document, il s’agissait d’une «bombe à retardement», et la mise à l’écart d’ALINGETE aurait été un moyen de désamorcer cette menace politique.
Pour l’ODEP, il est impératif que le départ d’Alingete ne marque pas la fin de l'élan vers plus de transparence dans la gestion des fonds publics. L’organisation appelle les citoyens, les institutions et la société civile à redoubler de vigilance pour que la lutte contre la corruption ne soit pas reléguée au second plan.
Ali Haddad
