Un nouveau drame est survenu ce samedi sur le fleuve Congo. Une embarcation transportant des passagers a chaviré aux abords de Kinshasa, faisant plusieurs morts et disparus, selon un bilan encore provisoire communiqué par les autorités locales. Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent.
D’après les premiers témoignages recueillis sur place, le bateau aurait été en surcharge au moment de l'accident. Certains survivants évoquent également des conditions de navigation difficiles, notamment des vents violents et des vagues causées par le trafic fluvial intense.
Des secours mobilisés, un bilan encore incertain
La Protection civile, les forces de l’ordre et plusieurs volontaires sont actuellement mobilisés pour repêcher les corps et venir en aide aux survivants.
«Nous avons pu sauver quelques passagers, mais beaucoup restent portés disparus. Le courant est fort et complique nos opérations», a déclaré un responsable de la Protection civile sous anonymat.
Une tragédie de plus dans une série noire
Ce naufrage ravive les souvenirs douloureux d’autres drames similaires survenus ces dernières années sur le fleuve Congo, connu pour être l’un des plus dangereux d’Afrique en matière de transport fluvial.
En mars 2024, un autre bateau avait sombré près de Mbandaka, faisant plus de 80 morts. En août 2023, un drame similaire s’était produit dans la province du Maï-Ndombe avec plus de 100 victimes, pour la plupart des femmes et des enfants. À chaque fois, les mêmes causes reviennent : surcharge des embarcations, absence de gilets de sauvetage, vétusté des bateaux et manque de contrôle des autorités compétentes.
Un appel à l’action
Malgré les promesses répétées du gouvernement congolais de renforcer la sécurité sur les voies fluviales, peu de mesures concrètes ont été mises en place. Les usagers des rivières et du fleuve continuent de voyager dans des conditions précaires, souvent au péril de leur vie.
Les ONG locales appellent à une réforme urgente du secteur fluvial, incluant la modernisation des embarcations, le respect strict de la capacité de transport, la formation des conducteurs et la présence systématique de matériel de sécurité à bord.
En attendant, les familles des victimes endeuillées attendent des réponses, tandis que le fleuve Congo, vital pour les échanges et les déplacements dans le pays, continue d’emporter des vies dans l’indifférence.
Ali Haddad