Un extrait d'une vidéo amateure, filmée discrètement par un habitant de BUKAVU au SUD-KIVU, a enflammé les réseaux sociaux mercredi 11 juin.
L'image montre les rebelles armés tenter d'exécuter un suspect non armé hyper terrifié en public, sous l'assistance des curieux, alors qu'il clamait son innocence. Il lui était reproché d'être en liaison avec «un réseau de gang criminel», auteur présumé des exactions de KADUTU à BUKAVU, au SUD-KIVU.
Dans la journée de mardi 10 juin en commune de KADUTU à FUNU, des personnes armées ont soudainement surgi près de midi, ouvrant une rafale de tirs sur une foule reunie pour un meeting populaire, en présence de l'autorité communale, lançant aussi une grenade dégoupillée à l'assistance. Des morts et des blessé sont comptés parmi les victimes.
Mercredi 11 juin , un couvre-feu été instauré à KADUTU, un endroit instable soupçonné d'abriter les jeunes se réclamant patriote «WAZALENDO».
Dans cette vidéo susmentionnée, massivement partagée par des comptes sur les réseaux sociaux et relayée par les médias traditionnels, il est visionné un contingent d'hommes armés en train de verbaliser et insulter l'individu suspecté pour qu'il indique où se trouve les autres membres du réseau. Pourtant lui, a nié entretenir tout lien avec des récalcitrants (à l'administration rebelle).
Dans cette séquence, il a été visionné un membre de l'alliance AFC/ M23 armé d'une manchette, visiblement commandant le groupe lors du bouclage pour démanteler les « bandits»; intimer de l'ordre en à un soldat TUTSI armée d'une KALACHNIKOV de tuer la personne auditionnée.
« Angusha ule ». descend- le ou tue-le en SWAHILI, tout en demandant à au public de détourner le regard si quelqu'un n'est pas en même de voir une exécution.
Et directement le coup de feu est parti. Plusieurs ont pensé que la victime est morte sur le champ, mais bien au contraire , elle est vivante. La balle l'a atteinte à la jambe. Quand l'individu était tombé en même le sol, il continuait tout de même à hurler et à supplier pour que sa vie soit épargnée. Ce jeune homme identifié comme ISHARA CIKURU est admis à l'hôpital et affirme sur une autre séquence être l'homme de la vidéo fusillé par ce soldat M23.
Cette séquence est sujette de débat dans dans le pays. Plusieurs personnes sont embarrassées par l'administration rebelle et ses méthodes jugées peu orthodoxes.
Pour certains qui accusent une barbarie criminelle inouïe, cela n'est pas un cas isolé. Des zones sous occupation de l'AFC/M 23, vivent quasi-quotidiennement l'oppression, la terreur,la violence. Les exécution extra-judiciaires publiques ou secrètes sont récurentes dans les territoires conquis après des combats fulgurants entre les insurgés et les forces pro-gouvernementales.
Ildephonse WILONDJA