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Une vidéo choc, tournée en pleine journée, montre un groupe de jeunes contraints à une désintoxication publique par les rebelles, alors qu’un tenancier de bar est forcé à boire de l’alcool comme punition pour avoir, semble-t-il, défié les nouvelles règles imposées.
«Ce genre de scènes, on ne les croyait possibles que dans les récits de l’époque coloniale», dénonce un habitant, visiblement troublé.
Dans la capitale du SUD-KIVU, les libertés individuelles sont désormais dictées par les kalachnikovs : les horaires de sortie sont réduits, la vente d’alcool réglementée, et tout manquement donne lieu à des humiliations publiques.
Ce climat de répression déguisée soulève une vive inquiétude dans la population.
«On ne comprend plus. On te punit si tu bois, on te punit aussi si tu ne bois pas», ironise un autre témoin.
Tandis que les autorités nationales gardent le silence, BUKAVU s’enfonce dans une zone grise où le droit semble avoir été confisqué. L’heure est grave, et la société civile appelle à une action urgente pour restaurer les droits humains dans cette ville meurtrie.
Ildephonse WILONDJA
