Dans un discours virulent et empreint d’un patriotisme ardent, lu ce mardi 2 Juin, l’opposant congolais Martin FAYULU MADIDI a interpellé plusieurs figures majeures de la vie politique en République Démocratique du Congo (RDC).
À travers des mots lourds de sens, il accuse les responsables politiques actuels et anciens de complicité dans la dégradation de la situation sécuritaire et politique du pays, en particulier à l’Est.
À Corneille NANGAA : "Cessez d’être complice"
Martin FAYULU n’a pas mâché ses mots envers l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille NANGAA. Il l'accuse de participer à la perpétuation des souffrances du peuple congolais :
«Cessez d’être complice des massacres de nos frères et sœurs et de livrer notre sol, nos vies et nos richesses aux forces étrangères.»
Pour FAYULU, aucune ambition personnelle ne devrait se faire au détriment de la nation. Il appelle à une prise de conscience morale et nationale face aux enjeux d’intégrité territoriale et de souveraineté.
À Joseph KABILA : "Quittez Goma"
L’ancien chef de l’État, Joseph KABILA, est également visé. FAYULU dénonce sa présence à GOMA, ville martyre de l’Est du pays, en pleine tourmente sécuritaire. Il évoque une possible complicité avec les forces qui déstabilisent cette région :
«Aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Je vous exhorte de quitter Goma... L’histoire ne pardonne pas les trahisons.»
Ces mots résonnent comme une accusation directe contre les manœuvres politiques qui, selon FAYULU, nourrissent la crise à l’Est du pays.
À Félix-Antoine TSHISEKEDI : "Sauvez notre génération"
Le président en exercice, Félix-Antoine TSHISEKEDI, n’échappe pas non plus à la critique. Martin FAYULU l’exhorte à ne pas être le témoin passif d’une éventuelle désintégration de la RDC :
«Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer.»
Il l’appelle à prendre ses responsabilités historiques, insistant sur le poids du moment et les attentes du peuple congolais.
Un cri patriotique
Ce discours, salué par certains comme «un acte de courage et de patriotisme», témoigne de l'inquiétude grandissante au sein de l'opinion publique quant à la situation dans le KIVU, en ITURI et dans d'autres zones délaissées.
FAYULU incarne, pour une partie de la population, la voix d’un CONGO debout, refusant la balkanisation et l’ingérence étrangère.
Martin FAYULU se positionne plus que jamais comme un homme politique de conviction, défenseur farouche de l’intégrité nationale. En ciblant directement des figures influentes du pays, il renforce sa stature d’opposant intransigeant et donne un nouvel élan au débat politique sur la responsabilité nationale face à la crise à l’Est.
Ali Haddad