À quelques semaines du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, les tensions politiques s’intensifient. Dans une tribune au ton grave, le député Claudel LUBAYA tire la sonnette d’alarme sur le rôle jugé néfaste de Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense et figure influente du paysage politique congolais.
Un contexte national préoccupant
Alors que la RDC traverse une crise multidimensionnelle – politique, sécuritaire, sociale et économique –, Lubaya appelle à la responsabilité patriotique de chaque dirigeant. Pour lui, à l’heure où l’unité nationale est plus fragile que jamais, il est impératif de faire preuve de lucidité et de hauteur d’esprit afin de préserver la cohésion du pays.
BEMBA accusé d’attiser la haine
Dans sa tribune, Lubaya ne mâche pas ses mots. Il accuse Jean-Pierre Bemba de faire le lit de la division nationale à travers des discours incendiaires et de révisionnisme historique.
«Sous couvert d’un patriotisme fallacieux, il porte un projet de guerre civile permanente entre Congolais selon leurs origines et leurs opinions», écrit-il.
Pour LUBAYA, l’ancien chef de guerre devenu ministre ne mérite plus le titre de patriote.
«Il est au contraire l’envers obscur de notre appartenance à la Nation congolaise, son contraire et sa négation totale», insiste-t-il, dénonçant des appels à la haine et à la stigmatisation.
Un manquement grave au devoir républicain
Claudel LUBAYA estime que les sorties médiatiques de Jean-Pierre BEMBA ne sont pas seulement inappropriées, mais également dangereuses. Elles participent, selon lui, à la destruction du tissu social congolais. Il parle d’une «dérive inacceptable» et d’un «manquement grave au devoir de dignité inhérent à sa fonction».
Il s’en prend aussi aux médias qui relaient ces propos sans les recadrer, les accusant de complaisance et de trahison de leur mission éthique. «Tous répandent la haine. Tous, ils ont tort», martèle-t-il.
Un appel à la vigilance et à la retenue
En conclusion, Claudel Lubaya en appelle à la vigilance de la population, à la responsabilité des institutions et au respect du vivre-ensemble. Il réaffirme que la République ne peut survivre que par le respect de tous, quelles que soient leurs origines ou convictions.
Alors que la RDC s’apprête à célébrer une date symbolique de son histoire, cette prise de position remet au centre du débat national la nécessité de protéger l’unité et la mémoire collective contre les dérives identitaires et les ambitions personnelles.
Ali Haddad