L’ancienne présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse et sénatrice Francine MUYUMBA tire la sonnette d’alarme sur les limites de la diplomatie congolaise, qu’elle juge déconnectée de la réalité intérieure du pays.
Dans une déclaration forte, elle rappelle une vérité fondamentale : «La force d’une diplomatie repose sur la stabilité interne. Un pays peut même présider les Nations Unies, mais s’il est incapable de résoudre ses propres crises, il reste faible.»
Pour Francine MUYUMBA, les apparences diplomatiques ne suffisent pas à donner du poids à un État sur la scène internationale. Ce poids, insiste-t-elle, se gagne d’abord dans la gestion des affaires intérieures : «Sans cohésion nationale, bonne gouvernance et respect de l’État de droit, la diplomatie congolaise n’est qu’une façade.»
Elle appelle donc à une profonde introspection nationale : «On ne pèse à l’international que lorsqu’on réussit chez soi. La RDC doit d’abord se reconstruire de l’intérieur.»
Un appel à la cohérence entre image et réalité
Alors que la République démocratique du Congo multiplie les initiatives diplomatiques, participation à des sommets, présidences de commissions, prises de parole dans les grandes enceintes. Francine MUYUMBA rappelle que ces efforts seront vains si le pays reste rongé par les conflits internes, les injustices, l’insécurité et la mauvaise gouvernance.
Ce message intervient dans un contexte où la situation à l’Est du pays reste volatile, les tensions politiques s'exacerbent, et les défis socio-économiques persistent. Pour beaucoup, il s’agit là d’un appel lucide et patriotique à recentrer les priorités : avant de briller à l’international, la RDC doit d’abord restaurer la confiance, l’unité et la justice sur son propre sol.
Ali Haddad