Dans une sortie virulente et sans détour, l’ambassadrice Francine MUYUMBA a tiré la sonnette d’alarme sur l’état de la gouvernance en République démocratique du Congo (RDC), dénonçant ce qu’elle qualifie de «gouvernement de prédation».
Selon elle, le contraste entre les conditions misérables des militaires au front et l’opulence de certains dirigeants à KINSHASA est devenu moralement et politiquement intolérable.
«Nos militaires ne mangent que 15 jours par mois pendant que des millions sont détournés à Kinshasa. Avec un Parlement sérieux, ce gouvernement aurait déjà démissionné !» a-t-elle lancé avec gravité.
Un système corrompu au détriment de la nation
Francine MUYUMBA ne mâche pas ses mots. Elle accuse directement des ministres, des directeurs généraux et des hauts responsables de tremper dans des «crimes financiers d’une ampleur inédite». Pour elle, ces détournements sapent la confiance de la population et affaiblissent les fondations mêmes de l’État.
Le cri de colère d’une génération qui veut en finir avec l’impunité
Au-delà des dénonciations, c’est un véritable cri de colère que pousse l’ambassadrice, exprimant l’exaspération d’une jeunesse congolaise qui refuse désormais de se laisser berner. Elle refuse également les diversions géopolitiques souvent utilisées pour justifier les échecs internes :
«C’est aussi le Rwanda qui vole l’argent public ?» ironise-t-elle, dénonçant la tendance à attribuer les maux du pays uniquement aux influences extérieures.
Un appel au sursaut national
La déclaration se termine par un appel à la rupture et au renouveau :
«Trop, c’est trop. Le changement s’impose. L’impunité ne peut plus être la règle.»
Ce message vise à réveiller les consciences, aussi bien du côté des citoyens que des responsables publics.
Une interpellation qui fait écho dans une opinion lassée
Dans un contexte où les Congolais vivent au quotidien les conséquences d’une gouvernance défaillante (insécurité, pauvreté, chômage) les propos de MUYUMBA trouvent un large écho. Nombreux sont ceux qui appellent aujourd’hui à une réforme en profondeur du système politique et à des sanctions exemplaires contre les auteurs de malversations.
La déclaration de Francine MUYUMBA marque un tournant dans le discours politique congolais. En brisant l’omerta autour de certaines pratiques, elle pose une question cruciale : combien de temps encore le peuple acceptera-t-il d’être trahi par ceux qui prétendent le gouverner?