Une étape importante dans la vie politique congolaise a été franchie ce jeudi, avec la rencontre tant attendue entre le président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, et l’opposant Martin FAYULU MADIDI.
C’est au Palais du Peuple, symbole institutionnel fort, que les deux figures majeures de la scène politique ont échangé durant plusieurs heures, ce jeudi 5 juin 2025.
Cette entrevue, sollicitée récemment par Martin FAYULU, s’inscrit dans un contexte national tendu, marqué par des défis sécuritaires, sociaux et politiques persistants.
Au cœur des discussions : la recherche d’une paix durable sur l’ensemble du territoire congolais et la nécessité de réconcilier les forces politiques autour d’un objectif commun.
À l’issue de l’entretien, le président de l’ECIDE (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) s’est exprimé devant la presse. Il a souligné l’urgence de l’unité nationale face aux multiples menaces auxquelles le pays est confronté.
«Le pays est dans une phase très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de cohésion nationale. Je suis venu lui dire qu’il n’y a pas 36 solutions : nous devons créer un camp de la patrie», a déclaré Martin FAYULU, visiblement engagé.
Par ailleurs, l’opposant a invité le chef de l’État à renforcer sa collaboration avec les grandes confessions religieuses du pays, notamment la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et l’ECC (Église du Christ au Congo), en vue d’un pacte social crédible et inclusif.
Le président TSHISEKEDI, attentif aux propositions de son interlocuteur, a pris acte de ses recommandations et a assuré qu’il œuvrerait pour des réponses concrètes à ces appels au dialogue.
Cette rencontre, bien que symbolique, pourrait marquer un tournant décisif vers un climat politique apaisé et une gouvernance davantage concertée.
Djo KUNDA