NYUNZU, ce territoire longtemps ensanglanté par les longues années de belligérance des groupes armés, est le cadre d'investigation du gouverneur Christian KITUNGWA MUTEBA qui veut décrocher son doctorat en criminologie.
Cette partie du TANGANYIKA a enregistré entre 2015 et 2017 une lutte sanglante et horrible opposant les membres de la minorité ethnique TWAS et les BANTOUS; les TWAS qui accusaient le camp adverse d'être dans une logique d'oppression à leur égard.
Ces deux communautés, qui coexistaient autrefois, n'arrivent plus à accorder leurs violons. Elles se sont alors plongées dans une guerre fratricide. Une famine a dévasté plusieurs villages touchés par les conflits et les morts ont été comptabilisés par centaines.
Aujourd'hui, les familles vivent encore avec des graves séquelles de ces conflits. Les poches d'insurrection persistent jusqu'aujourd'hui.
Et dimanche 01 Juin, trois personnes ont été abattues par balle sur l'axe BENDERA. Un crime qui porte la marque des pirates de la route. Cet incident est loin d'être un cas isolé.
Dans son travail de recherche, le gouverneur s'intéresse aux tourments qui ont ballotté cette partie de la province avant lui et pose la problématique de la rivalité armée permanente autour de l'exploitation des métaux précieux.
La science au service de l'action gouvernementale pour la stabilité
Christian KITUNGWA, à la tête du TANGANYIKA depuis 15 juillet 2024, veut proposer par le biais de ses recherches les pistes concrètes pour une paix durable et équitable.
Il préconise entrer dans le cercle des docteurs de l'université de LUBUMBASHI dans le domaine de criminologie, avec pour spécialité la gestion de paix et des conflits.
Le Chef de l'exécutif du TANGANYIKA a fait entériner sa proposition de projet de thèse de doctorat samedi 31 mai dans la ville cuprifère, devant un panel de professeurs. Celle-ci (sa thèse ) traitera du conflit socio-politique entre les TWAS et les BANTOUS et les luttes armées dans les zones minières du territoire de NYUNZU.
Lors de sa présentation KITUNGWA a ressorti, de manière substantielle, l'intérêt de sa recherche pour la communauté.
Selon lui, le travail ne se limitera pas à un simple constat de la situation, mais il s'agira «de proposer des pistes concrètes pour une paix durable et équitable» dans la région.
En effet, la province du TANGANYIKA n'est pas un long fleuve tranquille, comme il a été mentionné.
Son sous-sol riche en minerais «stratégiques» lui a valu de nombreuses années d'adversité.
Des groupuscules de porteurs illégaux d'armes à feu cherchent à imposer par des moyens irréguliers leur influence sur les zones de gisements. Le pillages des ressources orchestré par les multinationales sous protectorat des cadres institutionnels et autres membres de pouvoir public, dit long sur la précarité de sa population.
Ildephonse WILONDJA