La polémique enfle autour de la paternité de la nouvelle aérogare de KOLWEZI. L’ancien ministre des Transports et Voies de communication, José MAKILA SUMANDA, accuse ouvertement la gouverneure du Lualaba, Fifi MASUKA, de vouloir s’approprier un projet dont elle ne serait ni l’initiatrice ni la véritable financeuse.
«Qu'elle vienne le dire en face de moi où elle a conçu et payé le financement de cet aérogare », a lancé José MAKILA dans une déclaration tranchante, qui fait déjà grand bruit sur la scène politique locale.
Selon MAKILA, les origines du projet remontent à l’époque de l’administration de l’ancien président Joseph KABILA. L’infrastructure aurait été pensée, conçue et lancée sous sa gouvernance, avec l’implication de plusieurs responsables de l’époque.
« J'ai conçu cet aérogare dans mon bureau, avec le concours de Richard Muyej, alors gouverneur du Lualaba, et Abdallah Bilenge, alors directeur général de la RVA. Le financement a été pris en charge à travers Equity Bank. Le maître d’œuvre était Monsieur Rahimy. », précise MAKILA.
L’ancien ministre rejette catégoriquement toute tentative de réécriture de l’histoire de ce projet. Il va jusqu’à accuser la gouverneure MASUKA de manipulation politique :
« Cette femme est menteuse», déclare-t-il, avant de conclure avec un ton prophétique : « Les ténèbres ne régneront pas éternellement.»
Une querelle symbolique au goût de rivalité politique
Ce vif échange n’est pas seulement un débat technique sur la maîtrise d’ouvrage d’un bâtiment public. Il traduit en réalité une lutte de reconnaissance politique entre l’ancienne et la nouvelle classe dirigeante du LUALABA, à l’approche des grands rendez-vous électoraux et dans un climat marqué par la réactivation des réseaux de l’ère KABILA.
Alors que Fifi MASUKA cherche à consolider son image de gestionnaire et bâtisseuse, José MAKILA et d’autres figures de l’ancien régime veillent à ce que les mérites de leurs réalisations ne soient pas détournés à des fins électoralistes.
La population, quant à elle, assiste à cette confrontation avec une attention grandissante, espérant que la vérité éclate au-delà des discours de façade.
La Rédaction