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Alors que les discussions de Doha se poursuivent dans une atmosphère tendue, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo reste extrêmement préoccupante. À Uvira, au Sud-Kivu, les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, désormais regroupés au sein de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), consolident discrètement leurs positions. Une escalade silencieuse qui fait craindre un embrasement imminent dans cette zone stratégique.
Un accord de paix fragile
Le 27 juin dernier, la RDC et le Rwanda ont signé à Washington un accord de paix salué par la communauté internationale. À Paris, lors de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, cet engagement a reçu un appui symbolique, notamment de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale française.
Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale congolaise, a appelé à l’application rapide de cet accord, le qualifiant de « fondation d’un retour durable à la paix ». Kinshasa semble vouloir s’imposer comme acteur majeur de la stabilité régionale.
Mais sur le terrain politique, les critiques fusent. Une partie de la société civile et de l’opposition estime que cet accord ne traite que la surface du problème. Pour ses détracteurs, il réduit le conflit à une confrontation RDC-Rwanda, ignorant les dynamiques internes et l’implication d’autres puissances régionales. Plusieurs voix appellent ainsi à un dialogue national inclusif pour aborder les vraies causes de l’instabilité à l’Est.
L'Est toujours en feu
Malgré les efforts diplomatiques, la violence ne faiblit pas. Dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, les affrontements se multiplient. Le ministre congolais de la Défense alerte sur la montée en puissance des groupes armés et l’activisme de milices terroristes. L’armée congolaise dénonce une nouvelle fois l’ingérence rwandaise.
La paix, bien que sur le papier, reste à construire sur le terrain. Dans les collines et les villages, les armes continuent de parler, éloignant chaque jour un peu plus la perspective d’un apaisement durable.
Ali Haddad
