Le 2 août, journée dédiée au GENOCOST, le TANGANYIKA s'est recueilli devant la mémoire de plus de 10 millions de vies innocentes massacrées en 3 décennies, dans la partie orientale de la RDC. Un carnage orchestré par les puissances étrangères motivées par le désir de prédation économique des ressources congolaises et les velléités expansionnistes des voisins aux attitudes va-t-en-guerre. Les différents rapports comptabilisent plus de 500 000 femmes violées et environ 7,3 millions de déplacés internes, selon Amnesty International. Cela, suite aux guerres alimentées par le trafic des minerais de sang.
Une célébration eucharistique a marqué cette journée mémorielle du génocide congolais à KALEMIE, en la cathédrale Christ-Roi. Les responsables des institutions politiques, dont le vice-gouverneur Isidore KABWE LONGO, les membres du conseil de sécurité provincial, les acteurs sociaux, les militants et sympathisants des partis politiques, se sont donné rendez-vous à l'église pour s'unir aux souffrances de la population du Grand KIVU, confrontée aux pires horreurs des guerres incessantes provoquées par les États voisins bellicistes.
L'amour, la cohésion sociale, la paix et le sursaut patriotique sont les maîtres-mots du révérend abbé et curé de la paroisse Déogracias TWITE, qui a officié la messe, tirant son allocution des livres de la Genèse et de Luc.
Le serviteur de Dieu a insisté dans le rang de l'assemblée sur la paix au pays et au TANGANYIKA en particulier. Une province qui vient de s'affranchir d'un conflit ethno-tribal atroce entre la minorité ethnique Twa et les Bantous, portant un lourd bilan : des villages meurtris, des champs dévastés, des femmes et jeunes filles violées, des vagues de déplacement des familles enregistrées. En plus, des scènes de cannibalisme ont été rapportées. La province du TANGANYIKA porte encore les stigmates des violences intercommunautaires.
Le gouverneur Christian KITUNGWA MUTEBA continue à plaider pour l'opérationnalisation dans sa province du programme FONAREV (Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits armés). En même temps, des efforts considérables sont déployés pour enrayer les foyers d'insécurité et pacifier toute la province.
Ildephonse WILONDJA