Après huit mois de suspension de l’action publique, le tribunal militaire d’Uvira a repris ses audiences ce mardi 19 août, avec en tête d'affiche une affaire qui bouleverse l’opinion locale : le procès du général autoproclamé KABEYA, accusé du meurtre de l’officier SALUMU TAMBWE.
Le drame remonte au 4 avril dernier. Le corps sans vie et égorgé de l’officier SALUMU, membre des Forces Armées de la RDC, avait été découvert dans la cité de Sange, territoire d’Uvira. Le ministère public accuse formellement le prévenu d’avoir orchestré cet acte barbare.
Face à la barre, KABEYA nie toute implication directe dans l’assassinat, mais admet avoir arrêté la victime, qu’il soupçonnait de collaborer avec les éléments rebelles de l’AFC/M23. Une défense jugée fragile par les observateurs du procès, qui redoutent une peine lourde pour l’accusé.
L’affaire a été renvoyée au 26 août, le temps pour le tribunal de réunir tous les éléments nécessaires à un jugement éclairé.
Un démarrage d’audiences sous haute tension
Huit causes étaient inscrites pour cette première journée. Parmi les accusés : plusieurs soldats des FARDC, un policier et deux Wazalendo. Ils doivent répondre à des faits allant d’assassinats, vol d’uniformes militaires, à la perte d’armes et de munitions de guerre.
Dans l’attente du verdict, les proches de SALUMU TAMBWE expriment une douleur vive et appellent à une justice exemplaire.
«Nous faisons confiance à la dignité et à l’impartialité des juges militaires», a déclaré un membre de la famille.
Ildephonse WILONDJA