KALEMIE, étant le théâtre des scènes de dévastation causées par les eaux des crues et une pluviométrie exceptionnelle, Nathalie AZIZA MUNANA, ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale déployée dans cette ville par le gouvernement, a continué mercredi 21 mai avec l'évaluation rapide des besoins humanitaires.
Le gouverneur Christian KITUNGWA MUTEBA, qui a fait écho auprès de KINSHASA de la situation humanitaire précaire à KALEMIE, a atterri mardi 20 mai dans son fief avec Nathalie AZIZA MUNANA.
Il doit donc compter sur l'engagement financier de KINSHASA en faveur des sinistrés qui manquent des ressources et vivent dans des abris de fortune et temporaires.
La ministre a déclaré être descendue constater la réalité de terrain. Depuis le matin du mercredi, MUNANA s'est tapée une tournée dans les zones sinistrées portant encore les stigmates des ravages et les centres d'hébergement des victimes pour s'imprégner de l'étendue du besoin; en vue de construire une réponse efficace aux situations d'urgence causée par les récents événements climatiques hors-série.
Elle est allée de KITCHANGA, où un bébé d'à peine 4 mois est mort noyé dans les eaux de crue, à KAMKOLOBONDO où des avenues littorales ont été entièrement rasées par la montée du lac Tanganyika.
La zone côtière du bloc DAV , dévastée par le débordement du lac a aussi heurté la sensibilité de Nathalie AZIZA.
La visite l'a également emmenée aux sites où se réfugient les déplacés de KIVU, contraints de fuir leurs milieux d'origine suite à la guérilla de la coalition AFC/M23. Ils sont la plupart d'entre eux sans aide, confrontés aux rudes épreuves et font état d'un besoin humanitaire accru.
La ministre et sa suite sont arrivés dans le camp de déplacés de KINGONGO, sur le quartier KATANIKA où environ 2800 ménages, forcés de fuir les combats faisant rage au KIVU, s'entassent sans ressources dans des abris de fortune. Ils vivent dans des conditions indignes. Les enfants sont sous alimentés. Sans latrines, la défécation à l'aire libre a déjà fait que le camp enregistre ces deux premiers cas de le choléra.
La ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale a échangé avec les sinistrés et enregistrés les priorités d'aide de ces personnes en situation d'urgence complexe.
«J’ai vu, j’ai entendu vos doléances. Nous allons nous organiser pour vous apporter une assistance qui vous permettra de vivre dans des conditions moins douloureuses», a-t-elle confié.
Encore faudrait-il préciser qu'aucun chiffre officiel des personnes sinistrées par les inondations dans la globalité n'a encore été communiqué.
Ildephonse WILONDJA