RDC : À BUKAVU, le M23 annonce la mise en place d’un "Bureau politique" pour contrôler les autorités à tous les niveaux

Lors d’un rassemblement public tenu ce samedi dans l’avenue Cercle Épique 2, quartier NYALUKEMBA, commune d’Ibanda à BUKAVU, un représentant du mouvement rebelle M23/AFC a annoncé la création imminente d’un "Bureau politique" destiné à superviser toutes les autorités du pays, du niveau local jusqu’à la présidence de la République.

Selon le chargé de mobilisation du M23, cette nouvelle structure aura pour mission de contrôler et de faire rapport chaque semaine à la "haute hiérarchie" du mouvement, confirmant ainsi la volonté du groupe armé de renforcer son emprise politique et administrative sur le territoire congolais.

«Nous allons mettre en place une structure politique qui contrôlera désormais toutes les autorités, du chef d’avenue jusqu’au Président de la République», a-t-il déclaré, avant d’accuser le président Félix-Antoine TSHISEKEDI de ne pas vouloir la paix. 
Le représentant du M23 a également annoncé une prochaine marche vers KINSHASA afin d’y installer «leur propre Président», soulignant l’intention claire du mouvement de prendre le pouvoir par la force.

Dans un climat de pression et d’intimidation, le M23 a imposé aux participants du rassemblement une obligation d’adhésion. 
«Tout celui qui veut rester Congolais doit signer la fiche d’adhésion à l’AFC/M23. Celui qui n’a pas signé ne pourra jamais bénéficier des avantages des Congolais», a averti le chargé de mobilisation, signe d’une volonté d’imposer son autorité non seulement par les armes mais aussi par des mécanismes administratifs contraignants.


Une escalade inquiétante

Cette annonce marque une étape alarmante dans la crise qui secoue la République démocratique du Congo depuis plusieurs années, notamment dans l’Est du pays. La volonté du M23 de contrôler les institutions du pays et de défier ouvertement le gouvernement central à KINSHASA constitue une menace directe à la souveraineté nationale et à la stabilité régionale.

Le contexte sécuritaire, déjà fragile, pourrait se détériorer rapidement si le mouvement rebelle mettait à exécution sa menace d’avancer vers la capitale, avec des conséquences potentiellement dramatiques pour la population civile.

Réactions attendues

Face à cette déclaration provocatrice, la communauté internationale et les acteurs politiques congolais sont appelés à réagir fermement afin d’éviter une nouvelle escalade du conflit. Une médiation renforcée ainsi qu’un soutien accru aux institutions congolaises sont nécessaires pour contrer cette tentative de prise de pouvoir illégale.

Ali Haddad 
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