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«Rien ne justifie la complaisance d’un ancien président envers l’agresseur rwandais et ses supplétifs du M23, qui n’ont jamais changé de cap depuis que nous les avions combattus ensemble en 2012», a déclaré Lambert MENDE, dans des propos relayés par Pepele News.
Un rappel historique lourd de sens
En 2012, la rébellion du M23 avait plongé l’Est de la RDC dans une grave crise sécuritaire, forçant KINSHASA à une mobilisation diplomatique et militaire d’envergure, avec Joseph KABILA encore aux commandes. MENDE, alors ministre, avait été l’un des visages de la communication gouvernementale dans ce bras de fer avec le mouvement rebelle.
Treize ans plus tard, la situation reste tragiquement similaire : le M23, soutenu par KIGALI selon de nombreux rapports de l’ONU, contrôle à nouveau plusieurs localités du NORD-KIVU. Alors que le président Félix-Antoine TSHISEKEDI multiplie les appels à la résistance et à la solidarité nationale, l’attitude réservée de Joseph Kabila sur le sujet suscite l’incompréhension, voire l’indignation.
Un avertissement politique ?
La déclaration de Lambert Mende pourrait être interprétée comme une tentative de repositionnement politique. En se démarquant clairement de l’ancien président, il semble vouloir s’aligner sur la fermeté affichée par l’actuel chef de l’État.
Derrière cette prise de parole se cache peut-être une critique plus large : celle de certains caciques du régime passé, accusés de se murer dans un silence pesant alors que le pays fait face à une nouvelle agression. Pour MENDE, l’heure n’est plus à l’ambiguïté : l’unité nationale et la défense de la souveraineté congolaise ne souffrent d’aucune neutralité.
Un climat politique en mutation
Cette sortie pourrait également illustrer un clivage grandissant au sein de l’élite politique congolaise. Alors que certains anciens barons du pouvoir cherchent à conserver une posture d'observateurs discrets, d’autres, à l’image de MENDE, choisissent la confrontation directe. La guerre à l’Est agit ainsi comme un révélateur des lignes de fracture entre anciennes fidélités et nouvelles urgences nationales.
Lambert MENDE OMALANGA envoie un message fort face au M23 et à son parrain rwandais présumé, chaque figure publique doit prendre position clairement. Le silence ou l’ambiguïté ne peuvent plus être tolérés. Le débat est lancé.
Ali Haddad
