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Peu après sa nomination, Constant MUTAMBA avait suspendu la délivrance des formulaires F92, exigeant que toutes les organisations soient désormais reconnues par un arrêté ministériel, document légal conférant la personnalité juridique. Pour cela, chaque ONG devait s’acquitter de frais avoisinant les 700 dollars américains.
Mais une année plus tard, aucun arrêté n’a été délivré, selon des regroupements d’ONG qui parlent d’une "escroquerie d’État organisée au sommet du ministère". À ce jour, l’argent a été encaissé, mais les documents promis restent introuvables. La colère monte dans la société civile, qui réclame des comptes.
"Nous avons payé, respecté toutes les procédures, mais rien ne bouge. Le ministre passe plus de temps à communiquer sur les réseaux sociaux qu’à travailler. C’est inacceptable", dénonce le responsable d’une organisation humanitaire basée à GOMA.
En parallèle, des accusations de détournement de près de 39 millions de dollars pèsent également sur le ministre. Ces soupçons renforcent les appels à l'ouverture d'une enquête judiciaire indépendante, notamment par le Procureur Général près la Cour de Cassation.
Les ONG se disent prêtes à fournir des preuves, reçus de paiement à l’appui. Elles demandent que la lumière soit faite sur la destination des fonds encaissés par le ministère.
À qui profite ce silence ? Où sont passés les documents promis ? Pourquoi l’État tarde-t-il à réagir ?
La société civile exige des réponses claires, et surtout, des actions concrètes. L’image de la justice congolaise en dépend.
Rédaction
