Selon des sources proches du dossier, cette arrestation serait liée à ses récentes prises de parole publiques, dans lesquelles il critiquait ouvertement certains proches du président Félix-Antoine TSHISEKEDI.
Nicolas KAZADI y dénonçait « le mauvais entourage du chef de l’État » et accusait des «réseaux mafieux» de piller les finances publiques. Il pointait également du doigt la gestion opaque de fonds publics, évoquant la «jouissance» de certains hauts responsables dans la redistribution des ressources destinées aux projets étatiques.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre se retrouve dans la tourmente. Il avait déjà été visé par une enquête pour «détournement présumé de fonds publics» dans le cadre d’un projet gouvernemental de forages d’eau et d’installations de lampadaires. L’affaire, largement relayée dans les médias, avait suscité une vive controverse. Toutefois, en novembre dernier, le procureur général avait classé le dossier, faute de preuves suffisantes pour justifier des poursuites.
La nouvelle interpellation de Nicolas KAZADI, dans un climat politique de plus en plus tendu, soulève des interrogations sur la liberté d’expression des anciens membres du gouvernement et les dérives possibles des services de sécurité.
Ali Haddad