Résurgence du choléra en RDC : le Gouvernement exhorte les populations locales à la prévention

Le choléra se propage rapidement dans six provinces de la République démocratique du Congo (RDC) : le Haut-Katanga, le Tanganyika, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, la Tshopo et le Kongo-Central. 
Face à cette urgence sanitaire, le Gouvernement a, depuis au moins 24 heures, invité la population à appliquer des mesures de prévention strictes.

«Mieux vaut prévenir que guérir», dit-on. 
Ce proverbe reste d’actualité, en particulier dans le pays du défunt docteur Léonard MASHAKO MAMBA.

Les mesures de prévention recommandées incluent :

*Le lavage des mains avec de l’eau propre après les toilettes, avant les repas ou la manipulation des aliments,

*Une cuisson adéquate des aliments,

*L’évitement de la consommation de fruits ou légumes crus non lavés,

*La consommation exclusive d’eau traitée ou bouillie, conservée dans des récipients propres.

Cette décision fait suite à une alerte sanitaire déclenchée après l’identification de milliers de cas suspects depuis février 2025.

Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger KAMBA, rapporte 18 385 cas notifiés et 364 décès recensés entre le début de l’année et la 13e semaine épidémiologique. Le taux de létalité atteint 2 %, dépassant ainsi le seuil d’alerte défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Particulièrement virulente, elle peut être mortelle sans traitement rapide. Ses symptômes apparaissent quelques heures à quelques jours après l’infection : diarrhée abondante en «eau de riz», vomissements, douleurs abdominales, parfois accompagnés de fièvre.

La propagation actuelle suit un axe Est-Ouest, le long du fleuve Congo, aggravée par les fortes pluies, les inondations et l’instabilité dans plusieurs régions, qui compromettent l’accès à l’eau potable et aux soins de santé.

Les zones les plus touchées restent les foyers endémiques : Nord et Sud-Kivu, Haut-Katanga, et Tanganyika. Pour faire face à la situation, le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP) a été activé, lançant une réponse de niveau 1 destinée à briser la chaîne de transmission.

Les autorités sanitaires, avec l’appui des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations communautaires, ont mis en œuvre une riposte multisectorielle rapide.

La situation demeure préoccupante. Le ministère de la Santé Publique appelle à la mobilisation générale pour limiter les pertes humaines et enrayer l’épidémie. Les citoyens sont vivement encouragés à se rendre dans un centre de santé dès l’apparition des premiers symptômes.

GB/Kimata

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