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Une commission des députés a été dépêchée dans le territoire de MOBA lundi 05 mai pour prévenir encore une fois contre les activités de pêche menées en violation de normes établies; mais également pour écouter les désidératas des acteurs du secteur de pêche.
La surexploitation des stocks de poisson, la destruction de l'écosystème marin et surtout la pratique des méthodes de pêche prohibées sont en parfaite progression dans les eaux qui bordent la ville de KALEMIE et le territoire de MOBA; où les pêcheurs véreux n'hésitent pas à jetter leurs filets dans les zones interdites à l'exploitation comme les endroits de reproduction de poissons ou zones de frayeurs.
A KALEMIE comme à MOBA, la brigade de contrôle et de répression est à la limite de l'incompétence. Un pêcheur sous anonymat a confié que les contrevenants à la réglementation soudoient les services de contrôle avec des pots-de-vin pour qu'ils regardent ailleurs, laissant les pratiques illégales continuer. Les filets à petite maille, (localement appelés filets maillants) pourtant mis sous le parfum de l'interdiction depuis plusieurs années, sont toujours fonctionnels et perpétuent le cycle de ravage dans les eaux.
Selon la commission des députés, cette réalité menace les moyens de subsistance de la communauté.
Certains individus, qui dépendent entièrement de ce secteur pour nouer les bouts du mois, affirment que la prise a beaucoup diminué.
Elle n'est plus abondante comme avant. Le butin de pêche est devenu maigre au point qu'ils n'arrivent plus à vivre décemment de leur travail et supporter adéquatement les responsabilités de père dans leurs foyers. Ces pêcheurs accusent les mauvaises manœuvres dans ce domaine de vie d'être à la base d'une telle situation.
«Que ceux qui pratiquent une pêche illicite cessent. Qu'ils cherchent les outils les plus conformes» a demandé l'élu de MOBA, TABU KABUNDA Frédéric, membre de la délégation en tournée dans son fief électoral, pour prêcher le bien-fondé d'une pêche responsable et durable.
La délégation a aussi promis de se rendre dans le groupement MULIRO qualifié d'épicentre de la pêche illégale. L'objectif affiché : apporter un message sensibilisateur.
Pression fiscale dans le domaine
Les présidents des comités de pêcheurs de MOBA ont dénoncé les tracasseries fiscales qu'ils subissent de la part des services étatiques lors d'un échange formel avec les élus. Ils épinglent entre autres le service de l'environnement qui leur impose une taxe qu'ils jugent douteuse.
Ce travail de récolte de données permettra l'élaboration des recommandations pour amener l'exécutif à prendre des mesures pour préserver le secteur de la pêche, le lac et son littoral.
Ildephonse WILONDJA
