Selon plusieurs témoins, l’homme aurait simplement demandé la permission de stationner quelques instants. En retour, il a été violemment pris à partie, insulté, puis roué de coups en présence de son enfant. Pire encore, le petit garçon aurait lui aussi été victime de brutalités. Une scène d'une barbarie glaçante, qui s’est déroulée en plein jour, au cœur de la commune huppée de la Gombe, sous le regard impuissant de passants choqués.
Un symbole du mépris des droits humains
Cet incident n’est pas un cas isolé, mais l’illustration tragique d’une tendance inquiétante : la banalisation de la violence institutionnelle en République Démocratique du Congo. Trop souvent, ceux qui détiennent le pouvoir, ou qui y sont associés, se comportent comme s’ils étaient au-dessus des lois, dans une impunité totale.
Comment peut-on accepter que des citoyens soient humiliés, agressés, parfois tués, pour avoir simplement exercé un droit fondamental ou commis une « faute » imaginaire ?
À quoi sert un État si ce n’est à protéger les plus vulnérables, et à garantir l’égalité de tous devant la loi ?
Un appel à la justice et à la dignité
Face à cette ignominie, la colère est grande. Mais au-delà de l’émotion, il faut des actes. La justice doit se saisir de cette affaire sans délai. Madame Bestine Kazadi doit clarifier publiquement sa position, condamner sans équivoque les violences perpétrées devant son domicile, et coopérer pleinement à toute enquête.
Il en va de la crédibilité de l’État congolais et du respect de ses engagements en matière de droits humains. Plus largement, il est temps de mettre fin à l’arrogance d’une certaine élite qui se croit au-dessus du peuple qu’elle est censée servir.
Car dans un pays digne de ce nom, battre un père et son enfant de trois ans ne peut pas rester impuni.
Ali Haddad