Tentative de Levée des Immunités de Joseph KABILA : Un Précédent dangereux pour l’État de droit en RDC

L’annonce d’une initiative visant à lever les immunités de l’ancien Président Joseph KABILA a suscité de vives réactions dans le paysage politique congolais. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de l’Ambassadrice Francine MUYUMBA résonne avec force. Dans une déclaration publique, elle met en garde contre ce qu’elle qualifie de dérive institutionnelle et d’atteinte grave à l’État de droit.

Une immunité protégée par la loi

Francine MUYUMBA rappelle que les immunités dont bénéficie Joseph KABILA ne découlent pas de sa qualité de sénateur à vie, mais bien de son statut d’ancien Chef de l’État, conformément à une loi spécifique. 
«Le Sénat n’a donc aucune base légale pour révoquer une protection qui ne relève pas de ses prérogatives», affirme-t-elle. Selon elle, cette tentative aurait dû être rejetée dès le stade de la recevabilité, car elle contrevient à l’architecture juridique de la République.

Un climat politique déjà fragile

Dans un contexte national déjà marqué par de profondes tensions politiques et sociales, l’ambassadrice estime que cette initiative risque d’aggraver les divisions. 
« Un tel acte fragilise davantage l’État de droit et accentue les tensions politiques, à un moment où la RDC a un besoin urgent d’unité et de paix », déclare-t-elle. Elle déplore que le gouvernement, au lieu de jouer un rôle apaisant, contribue à envenimer la situation.

Un appel à la paix et à l’équité

Au-delà des considérations juridiques, Francine Muyumba plaide pour un retour à une gouvernance équilibrée et respectueuse des principes démocratiques. 
«Cherchons la paix, la véritable paix et non une politique de deux poids, deux mesures», conclut-elle, dénonçant une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Vers quel avenir institutionnel ?

Cette affaire soulève de nombreuses questions sur le respect des institutions en RDC et sur l’avenir des anciens dirigeants dans l’espace public. Elle interpelle aussi sur la capacité des institutions à agir dans le strict respect du droit, en évitant les règlements de comptes politiques.

Alors que le débat s’intensifie, la classe politique et la société civile seront appelées à jouer un rôle crucial pour préserver la stabilité du pays et garantir que le droit prime sur les intérêts partisans.

Ali Haddad 
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