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Une gestion guidée par l’humeur, non par la raison
Malgré des instructions claires et fermes venues du Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI, appelant à plus de stabilité et de cohérence, la ministre semble agir selon son bon vouloir. Les décisions se multiplient sans fondement apparent, souvent en contradiction avec les principes élémentaires de gouvernance. Cette gestion émotionnelle se traduit notamment par des révocations et nominations intempestives, sans cadre ni justification claire.
ISTM Kinshasa : un exemple frappant d’instabilité
L’illustration la plus édifiante de cette dérive est sans doute le cas de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Kinshasa. Une équipe de gestion nommée il y a à peine cinq mois a été brusquement démise de ses fonctions, remplacée sans explication par une nouvelle. Cette valse des directions soulève des interrogations lourdes de sens :
Sur quels critères les premiers gestionnaires ont-ils été nommés ?
Pourquoi ont-ils été révoqués aussi rapidement ?
Sur quelle base sont aujourd’hui signés de nouveaux arrêtés ministériels, sachant que leur validité pourrait être éphémère ?
Une menace directe pour l’avenir de l’éducation supérieure
L’ESU, institution pilier du développement intellectuel et professionnel du pays, ne peut survivre à une telle instabilité. Continuer sur cette lancée, c’est précipiter l’effondrement d’un système éducatif déjà fragilisé. Il est impératif et urgent de rétablir la rigueur, la transparence et la cohérence à la tête du ministère.
Le silence n’est plus une option. L’avenir de l’élite congolaise en dépend.
Ali Haddad
