À peine rouvert, le nouveau Grand Marché de KINSHASA, surnommé ZANDO, fait déjà grincer des dents. En cause : le prix jugé exorbitant pour accéder à un simple étalage. Selon des informations largement relayées sur les réseaux sociaux, il faudrait débourser 420 USD (1.192.800 CDF) pour s’installer, avec un paiement mensuel de 60 USD (170.400 CDF).
Une somme jugée inaccessible par bon nombre de petits commerçants, dans une ville où le secteur informel est le poumon économique de milliers de familles. Les avis divergent : certains dénoncent une manœuvre d’exclusion sociale, d’autres parlent d’un investissement normal vu les conditions rénovées du marché.
Mais une question brûle toutes les lèvres : où est la transparence ? Alors que le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre les anti-valeurs un pilier de son mandat, la gestion de cet espace public semble replonger dans l’opacité.
De nombreux commerçants appellent à la publication officielle des tarifs, afin d’éviter les dérives : clientélisme, favoritisme, extorsion… Le spectre de l’injustice plane à nouveau sur le commerce populaire.
ZANDO a été reconstruit pour le peuple. Encore faut-il que ce peuple puisse s’y retrouver.