La nuit n’est plus paisible à LUBUMBASHI. Elle est devenue le théâtre silencieux d’un effroi grandissant. Deux hommes, en uniforme militaire non identifié, rôdent sur une moto et transforment certains quartiers en véritables zones de traque. Kassapa, Kalubwe, Gécamines… aucun nom ne rassure plus.
Leurs apparitions sont furtives, mais leurs actes, eux, laissent des cicatrices ouvertes : un jeune Lushois abattu pour un simple ordinateur, un père de famille torturé devant sa maison… Et pourtant, aucune interpellation, aucun communiqué officiel, aucun visage connu. Juste la peur, la vraie. Celle qui fait frémir les rues dès la tombée du jour.
Ce climat d’impunité installe une tension sourde dans la ville. Les réseaux sociaux s’enflamment, les messages d’alerte se multiplient, mais les services de sécurité restent étrangement muets. Combien de victimes faudra-t-il encore avant que la lumière soit faite ?
Ce n’est plus une simple rumeur, c’est un cri d’alarme. Et si Lubumbashi se taisait encore, c’est l’État lui-même qui s’éloignerait de ses citoyens.
Leroi SUMAIDI