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Selon un document officiel adressé à la Direction Générale de Migration (DGM), cette interdiction s’appuie sur l’article 83 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour de cassation. Elle intervient à la suite de la résolution n°004 du 15 juin 2025 adoptée par l’Assemblée nationale, qui a levé l’immunité du ministre et autorisé l’ouverture de poursuites judiciaires pour détournement des deniers publics, conformément à l’article 145 du Code pénal congolais.
Une affaire qui embarrasse le gouvernement
Accusé de malversations financières au sein de son ministère, Constant MUTAMBA est désormais dans le viseur de la justice congolaise. Cette décision marque un tournant significatif dans cette affaire qui suscite déjà un vif émoi dans l’opinion publique et au sein de la classe politique.
Les poursuites judiciaires initiées contre un haut responsable du gouvernement en fonction sont rares en République démocratique du Congo. Elles témoignent de la volonté des institutions de faire respecter le principe de redevabilité des gestionnaires publics, dans un contexte où la lutte contre la corruption reste un enjeu majeur.
Prochaines étapes
Il est attendu que le Procureur général près la Cour de cassation procède dans les jours à venir à l’audition formelle de Constant MUTAMBA. En attendant, l'interdiction de quitter la capitale vise à garantir sa disponibilité pour les besoins de l’enquête et éviter tout risque de fuite.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par le ministre ou ses avocats à ce stade.
L’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre et risque de secouer davantage le paysage politique congolais dans les semaines à venir.
Ali Haddad
