En marge de l’élection du président de la Cour constitutionnelle prévue ce vendredi, des voix s’élèvent pour encourager une plus grande représentativité des femmes au sein des instances décisionnelles en République démocratique du Congo. Parmi elles, celle de Me Diane TSHIBOLA, avocate au barreau de KINSHASA, qui plaide pour une candidature féminine forte et porteuse de renouveau.
«À l’élection du président de la Cour constitutionnelle qui aura lieu aujourd’hui 20 juin, j’encourage la candidature féminine de Mme Marthe ODIO, qui se présente comme candidate de la rupture capable d’impulser une jurisprudence plus structurante, redonnant à la Cour constitutionnelle son rôle doctrinal affaibli ces derniers temps», a déclaré Me TSHIBOLA devant la presse.
Cette prise de position intervient dans un contexte où la participation des femmes dans les sphères de pouvoir reste encore marginale, en dépit des engagements nationaux et internationaux pris par la RDC en matière de parité et d’égalité des chances. La juriste estime qu’une femme à la tête de cette haute instance pourrait insuffler un nouveau souffle dans le fonctionnement de la justice constitutionnelle congolaise.
Une candidature de rupture
Connue pour son indépendance d’esprit et son engagement pour un droit constitutionnel accessible et rigoureux, Mme Marthe ODIO est perçue comme une figure crédible au sein de la magistrature congolaise. Sa candidature est saluée par plusieurs acteurs de la société civile qui souhaitent voir émerger un leadership féminin fort au sein des institutions clés du pays.
Un enjeu au-delà du symbolique
Au-delà de la dimension symbolique, la désignation d’une femme à la tête de la Cour constitutionnelle représenterait, selon ses soutiens, un signal fort de modernisation et de confiance envers les capacités des femmes à jouer un rôle de premier plan dans la consolidation de l’État de droit.
Rappelons que la Cour constitutionnelle est l’organe chargé de veiller au respect de la Constitution, de trancher les litiges électoraux et de jouer un rôle d’arbitre juridique dans les grandes orientations du pays. Son président occupe donc une place stratégique dans l’architecture institutionnelle congolaise.
Ali Haddad